Avec plus de 90 000 frontaliers travaillant en Suisse et vivant en Haute-Savoie, l’accès au crédit immobilier reste un sujet crucial. En 2025, les banques ont assoupli plusieurs règles, ce qui permet aux frontaliers de financer à des conditions souvent attractives… à condition d’optimiser correctement leur dossier.

Voici les leviers les plus importants.

1. Bien comprendre comment les banques analysent les revenus en CHF

Chaque banque a sa méthode de conversion :

  • Taux de change interne,
  • Taux de prudence (souvent inférieur au taux réel du marché),
  • Prise en compte ou non de primes, bonus ou 13e mois.

 Un courtier local connaît les banques qui valorisent correctement les revenus frontaliers, ce qui peut augmenter considérablement la capacité d’emprunt.

2. Maximiser son taux d’endettement “frontaliers”

Même si le taux d’endettement réglementaire reste autour de 35 %, certaines banques adoptent une marge plus souple pour les frontaliers, selon :

  • la stabilité du contrat suisse,
  • le montant des revenus CHF,
  • la situation familiale,
  • les charges existantes.

Les “bons profils” peuvent obtenir des ratios légèrement majorés.

Là encore, les pratiques varient énormément d’une banque à l’autre.

3. Avoir un apport cohérent avec le marché

En 2025, la plupart des banques exigent :

  • au minimum les frais de notaire
  • idéalement 10 % du prix du bien

Les frontaliers disposant d’un apport supérieur sont mieux positionnés, mais ce n’est pas obligatoire : certaines banques financent encore davantage selon les dossiers.

4. Optimiser l’assurance emprunteur

Le point souvent le plus négligé… et pourtant crucial !

Pour les frontaliers, l’assurance bancaire standard peut être très chère.

Grâce à la loi Lemoine, il est possible de :

  • changer d’assurance à tout moment,
  • opter pour une délégation externe moins coûteuse,
  • bénéficier de conditions mieux adaptées aux situations transfrontalières.

Économie possible : jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’euros sur la durée du prêt.

5. Choisir la bonne banque (France ou Suisse ?)

En 2025 :

  • Les banques françaises sont majoritairement privilégiées pour financer les frontaliers (taux, durée, flexibilité).
  • Les banques suisses financent plus rarement les achats en France, sauf situations spécifiques (LTV, profils très élevés).

Pour un achat en Haute-Savoie, une banque française reste la meilleure option dans 95 % des cas.

6. Présenter un dossier parfaitement structure

Les frontaliers sont très appréciés des banques, mais la sélection est stricte :

Les éléments importants sont :

  • stabilité professionnelle
  • gestion bancaire saine
  • cohérence du projet
  • épargne régulière
  • absence d’incidents ou de crédits à la consommation

Un courtier spécialisé homogénéise et met en valeur ces éléments pour maximiser l’acceptation.

 

Conclusion

Un frontalier bien accompagné a un pouvoir de négociation supérieur à la moyenne, et peut obtenir en 2025 :

  • de meilleurs taux,
  • des assurances moins chères,
  • des durées adaptées,
  • une capacité d’emprunt optimisée.

La clé : connaître les banques qui financent réellement les frontaliers et présenter un dossier calibré pour elles.

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